baie along vietnam
Expatriation

Mon expérience d’expatrié au Vietnam

Mon expérience d’expatrié au Vietnam

Clément est un expatrié français de 32 ans. Originaire de Bretagne, il est arrivé en 2019 au Vietnam. Suite à une reconversion, il entreprend des études de marketing et il se spécialise sur le segment des vins et spiritueux. Pour son stage de fin d’année, il choisit le Vietnam comme destination. Le pays lui semble porteur pour son marché et il a toujours voulu travailler à l’étranger.

Comment s’est passée ton entrée au Vietnam, du point de vue administratif ?

J’étais stagiaire donc dans une société française. Elle s’est occupée de toute la partie administrative.

A l’époque, tu pouvais faire 2 fois six mois de stage. A la fin de ce contrat, j’ai eu une proposition d’emploi que j’ai acceptée. Actuellement, j’ai fait une demande de carte de résidence. Cela demande des visites médicales, des questionnaires administratifs, les contrats d’assurance santé expatrié (que j’ai trouvé grâce à Santé Mobility). Bref, la démarche est assez longue et complexe ; tous les documents sont en vietnamien, donc il te faut te faire accompagner dans ta démarche. Mon dossier est déposé à l’ambassade de France au Vietnam.

Comment se passe ton travail avec les vietnamiens ?

Mon travail me permet de voyager dans tout le pays du Nord au Sud. On parle principalement anglais avec les jeunes générations. C’est parfois plus compliqué avec les anciens.

Mon intégration a été faite par mes collègues expatriés français sur place au Vietnam. Elle s’est très bien passée. Ils m’ont fait découvrir leur réseau et cercle de connaissances.

Pour les vietnamiens, c’est un peu plus long. Ils te jaugent, et regardent comment tu travailles. Il vaut mieux faire que déléguer, pour leur montrer que tu sais faire. Il ne faut pas hésiter à discuter, parler de toi, de tes goûts, ta famille.

Et en règle dans la vie quotidienne, comment sont les vietnamiens ?

De prime abord, les vietnamiens peuvent paraître plus froid.

Ils sont un peu plus directs que les autres populations d’Asie du Sud-est. Mais il reste d’une incroyable gentillesse et serviabilité. Il m’est arrivé de tomber en panne avec ma voiture à Da Nang, lors d’un week-end en famille. Tout de suite, une personne est venue voir ma voiture. Au final, c’est une dizaine de vietnamiens qui se sont retrouvés pour réparer ma voiture. C’est souvent comme ça, les locaux n’hésiteront pas à t’aider, même s’ils n’ont pas la solution. On peut dire que c’est le pays du sourire, c’est ce qui m’avait marqué en traversant le delta du Mékong.

La famille a une place importante au Vietnam. Il n’est pas rare de voir un vietnamien quitter son poste de travail pour aller aider son père ou sa mère.

pecheur vietnam

 

C’est quoi l’avantage de vivre et de travailler au Vietnam ?

Par rapport à la France, tout va beaucoup plus vite et tu trouves de tout. Que ce soit pour un logement, manger ou même créer une société, cela me parait beaucoup plus simple et rapide.

Pour mon logement, en deux jours, j’avais emménagé à Hanoi, chose inimaginable à Paris.

Les commerces sont souvent ouverts tout le temps. Pour les restaurants, c’est pareil, tu peux manger de tout à n’importe quelle heure. Les réseaux sociaux t’aident beaucoup. Tu postes une annonce sur Facebook et dans la journée tu as trouvé la solution.

Sur le plan professionnel, c’est une excellente opportunité. On peut rapidement avoir des responsabilités importantes. En France, il faudrait des années avant d’y accéder.

En plus, en tant qu’expatrié, on a un bon niveau de vie. La nourriture, le taxi, le logement, tout est moins cher. On a un très bon niveau de vie.

Peux-tu nous parler des transports  et de la circulation au Vietnam ?

Il y a un nombre impressionnant de 2 roues et de voitures dans les grandes villes comme Hanoi oi ho chi Minh. Le sport national pour les occidentaux, quand tu arrives, c’est traverser une rue. Même sur un passage piéton, ça peut faire peur. La technique c’est de ne pas s’arrêter. Il faut te dire que c’est le deux-roues qui va t’éviter.

Une fois, j’avais loué un scooter et au premier croisement je m’arrête pour laisser un local qui voulait traverser. Nous nous sommes regardés pendant 15 secondes, pour savoir qui devait laisser passer l’autre.

Il faut aussi faire attention aux autres véhicules, lorsqu’on est en deux roues. Tu n’es pas prioritaire. C’est donc une valse de klaxon des bus et autres usagers pour que tu t’écartes et qu’ils puissent passer.

Pour les transports, l’avion est plus économique que le train pour les longs trajets intérieurs. Il y 9 aéroports internationaux dont un à Hanoi, Ho Chí Minh Ville ou a Da Nang. Ensuite, il y a 12 aéroports pour les vols nationaux et intérieurs.

On peut aussi prendre les bus couchettes. L’offre est vraiment impressionnante. On peut voyager pour pas très cher. La conduite des chauffeurs peut surprendre au début. Elle peut même effrayer.

GRAB au Vietnam marche très bien, c’est l’équivalent d’UBER en France. Tu peux même réserver des motos.

On mange bien au Vietnam ?

La gastronomie est très variée. Chaque ville a sa spécialité. Le Bun cha (plat de porc et de nouilles grillées) à Hanoi est meilleur que si tu le manges à Da Nang. Il faut donc privilégier la spécialité de la ville où tu te trouves.

Mais il y a beaucoup de restaurants et de cafés au Vietnam. On trouve même des boulangeries.

Si tu vas au marché de BEN THANH à Ho Chi Minh ville, tu as plein d’étales avec des fruits exotiques ou des échoppes pour manger des plats traditionnels.

Dans les grandes villes, tu peux manger des plats de tous les pays, libanais, italiens, chinois,…

Pour quelques euros, tu as un repas complet.

rue ville vietnam

Tu as pu voyager au Vietnam ?

Oui, énormément. Mon travail me fait souvent bouger sur les plus grandes villes. Il y a de nombreuses choses à voir comme la baie d’Along, le delta du Mékong ou l’ancienne cité impériale à Hué

Il y a une offre exceptionnelle pour les activités Tourisme au Vietnam. C’est très bien organisé.

C’est très développé, même parfois trop. A Da Nang, par exemple, de nombreuses plages sont privatisées par les hôtels. Même des hectares de terrain dans les montagnes sont privatisés. Mais cela reste dans les endroits les plus touristiques.

Dans la campagne, c’est totalement différent.

En conclusion, comment résumerais-tu le Vietnam ?

En schématisant, tu as un peu deux « Vietnam ». Le nord plus touristique et le sud plus business, avec HO chi Minh qui est vraiment le pôle économique du pays.

Il fait bon vivre, les vietnamiens sont très accueillants et ils ont une sorte de gentillesse désintéressée. On communique facilement.

Le risque ensuite c’est de rester trop entre français ou occidentaux. Il faut pouvoir s’immerger pour vraiment comprendre la culture vietnamienne.

Cela reste une expérience unique et enrichissante. Chào !

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